Changer le monde, oui mais comment ?
Faire évoluer les mentalités, je l’ai compris lorsque j’étais en cm² durant l’opération pélican, passe par les enfants.
Pour que la mort fasse partie de la vie, soit intégrée comme un sujet lambda, il faut en parler en dehors des moments traumatiques ! En AMONT que l’enfant et sa famille soient confrontés.
Pour se faire, outillons les enfants, répondons à leurs questions existentielles..
« Comment on fait les bébés ? » mais aussi « Quand tu seras morte, est ce que j’aurai .. » ou bien « Est ce que ça fait mal de mourir » ou « c’est jusqu’à quand la mort ? »
Il nous paraît essentiel de leur expliquer la sexualité, de nommer les parties du corps, les émotions qui l’entourent et pour se faire nous allons en tant que parent acheter un livre pour avoir un support, un guide.
Il en est de même pour la finitude, la perte et le deuil. C’est important d’en parler lorsque nous même parents, nous sommes bien dans notre assiette, détendu et que nous sommes ouverts à la discussion.. pourquoi attendre que la question nous tombe dessus et nous prenne au dépourvu. Vous pouvez entre autre vous servir du conte Saule et de son livret pédagogique aux éditions Pour penser.

Chanson écrite par les élèves de 3eme
J’ai en 2017 proposé à une classe de 3eme de travailler sur ce thème et quelle ne fut pas ma surprise de voir la réticence des parents. J’ai compris qu’il fallait aussi outiller les enseignants plus amplement afin qu’il puisse distiller de l’information tout au long de leur programme éducatif mais aussi les éveiller à prendre en compte les élèves orphelins ou endeuillés.
L’étude de l’OCIRP a montré qu’en lycée, il y avait un orphelin par classe.. Pourquoi attendre d’être confronté à ces situations qui amènent une grande insécurité intérieur et plus de difficulté scolaire au lieu d’en parler, de le nommer, d’outiller les élèves, tous les élèves afin qu'ils puissent être dans la solidarité et non dans le rejet ?
C’est pourquoi, je propose des formations aux enseignants tant sur la finitude, le deuil et comment entre autre gérer une situation de décès dans le milieu scolaire.
Mon métier m’amène à penser à beaucoup de situations pour faire évoluer notre société et cela me réjouit de faire ma part pour une plus grande solidarité.